ANALYSE FINANCIERE  © John Petroff Traduction: Françoise BRUNELLE, Christian Brigouleix Source: PEOI

 


Chapitre 8 I- Analyse des exigibilités

I Analyse des exigibilités

La nécessitée pour une entreprise de gérer ses exigibilités et le caractère changeant de ces dernières peuvent être étudiés avec l'aide de l'un des ratios suivants :
- Ratio du passif exigible / actif total,
- Ratio des effets à payer / actif total,
- Rotation des effets à payer,
- Ratio de rotation du crédit fournisseurs DPO

La rotation des effets à payer devrait être calculée à l'aide de la formule :

(achats annuels) / (effets à payer)

Mais cette définition de la rotation des effets à payer peut seulement être utilisée par les analystes internes à la société car les achats annuels ne sont pas communiqués à l'extérieur. En théorie, le chiffre pourrait être estimé en se rappelant que le coût des marchandises vendues est égal au stock de début d'exercice, plus les achats, moins le stock de clôture. Mais ce calcul n'est valable que pour les sociétés autres que les entreprises de fabrication car le stock de produits finis incorpore d'autres coûts directs que les achats et une part de frais généraux. En outre, les achats ainsi estimés incorporeraient toutes les déformations probables inhérentes aux valeurs des stocks, qui sont connues pour être nombreuses. Pour éviter de calculer un chiffre qui serait très dénaturé, le coût des marchandises vendues est utilisé parce que fiable et susceptible d'être mis en corrélation avec les achats. La rotation des effets à payer est alors définie comme :

Rotation des effets à payer = (coût des produits vendus) / (créances d'exploitation)

De même, le ratio de rotation du crédit fournisseur (DPO) devrait être :

DPO = (effets à payer) / (achats moyens journaliers)

Mais le plus souvent, au lieu de cela, le ratio de rotation du crédit fournisseurs est défini comme :

DPO = (effets à payer) / (coût des marchandises vendues /365)

Comme pour les effets à recevoir et les stocks, les effets à payer ont un comportement saisonnier tout aussi prononcé si ce n'est plus. Calculer la moyenne annuelle serait souhaitable mais ceci est est rarement fait. Voir également la note N-8G2.1

Comme exemple de calcul du ratio de rotation du crédit fournisseurs (DPO), nous pouvons vérifier le chiffre de 43 jours, donné pour 1999 comme ratio de rotation du crédit fournisseurs (DPO) dans les Ratios_Timken. . Pour la première méthode de calcul, nous avons besoin du chiffre des dettes d'exploitation de $ 236,6 millions du Bilan Timken pour 1999, et le coût quotidien des ventes obtenu en divisant le coût 1999 des marchandises vendues de $ 2.002,4 millions extrait du compte de résultats de Timken par 365, qui donne $ 5,486 millions par jour. La ratio de rotation du crédit fournisseurs est

DPO = 236,6 / 5,486 = 43,13 ou 43 jours

Le DPO de Timken de l'année précédente était de 39 jours. Le ratio était plus élevé que la médiane de 31 pour les aciéries et de 35 pour les pièces automobiles, qui sont restées pratiquement inchangées par rapport aux années antérieures.

Si l'on revient sur l'analyse des DSO et DSI de Timken, nous arrivons aux mêmes conclusions, soit un ratio de rotation en baisse. Le changement est particulièrement apparent pour le DPO dont la variation est de plus de 10%. Ceci suggère que les ratios de rotation du crédit fournisseur ne résultent pas de certains postes d'actif ou de passif. On doit suspecter un déclin global des ventes qui n'a été ni prévu par la direction, ni éprouvé par la concurrence.

Pour juger de l'utilisation par une entreprise de ses effets à payer, le ratio de rotation du crédit fournisseur DPO devrait être comparé aux termes de paiement généralement utilisés dans son secteur. En outre, voici deux ratios parfois utilisés pour évaluer si une entreprise s'appuie excessivement ou insuffisamment sur le crédit court terme :
- Le passif exigible par rapport à l'actif net indique la structure financière de l'entreprise,
- La capacité d'autofinancement (résultat net plus dépréciation) par rapport aux dettes exigibles.

D'une façon générale, toutes les entreprises en situation saine profiteront des termes qui leur sont offerts parce que c'est la source de crédit la moins chère. Si une entreprise utilise ce crédit beaucoup moins que ses concurrents, cela peut indiquer qu'elle a eu des difficultés de paiement dans le passé. (Noter que les ratios de fonds de roulement et de liquidité relative seraient alors sensiblement améliorés). Mais le paiement d'avance peut aussi conduire à des économies substantielles si un escompte est offert pour ces paiements. L'intérêt implicite des paiements comptant (en tirant profit des escomptes) est souvent bien plus élevé (de plus de 20% dans beaucoup de cas comme on peut le voir dans la note N-8I.1 ) que les taux en vigueur sur des titres négociables. Il devient alors logique de tirer profit de ces escomptes.

Un analyste doit déterminer si une entreprise peut avoir des dettes potentielles à court terme qui n'apparaissent pas sur le bilan. Celles-ci peuvent être des garanties données par l'entreprise (au nom d'une filiale par exemple), ou des réclamations de clients pour des retours ou des garanties, ou des droits de recours d'affactureurs. Voir un examen supplémentaire du crédit en tant que ressource dans la Section F. du chapitre 12

Voir les questions de révision de Q-8I.1 à Q-8I.6

Voir les travaux de recherche R-8I.1 et R-8I.2

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