ANALYSE FINANCIERE  © John Petroff Traduction: Françoise BRUNELLE Source: PEOI

 


Chapitre 12 H- Dettes et capitaux propres pro forma

H - Dettes et capitaux propres pro forma

Pour pouvoir prévoir les résultats financiers d'une entreprise, il est nécessaire de construire un côté crédit pro forma du bilan parce que plusieurs montants de dépenses en dépendent : plus particulièrement la quantité de dépenses à payer en intérêts.

Le point de départ est naturellement le bilan précédent. Les décisions d'investissement (si elles sont disponibles), ou ce qui est écrit dans le rapport annuel sur les intentions de la direction pour la prochaine année, devrait donner une indication du nouveau financement qui sera nécessaire l'année suivante. La décomposition de ce financement entre excédents non distribués, nouvelles actions, obligations et financement à court terme peut être en partie déduit du rapport des cash-flows. La projection finale ne peut se faire avant que le bénéfice de la prochaine année donne une indication de la taille des éxcédents non distribués. Mais les proportions entre les diverses sources de financement peuvent être fixées d'après ce que l'entreprise a employé dans le passé et d'après les nouveaux projets de vente et de production qui affecteront le levier financier optimum que doit avoir l'entreprise. Ceci guide la taille globale des passifs exigibles, de la dette à long terme et des capitaux propres.

L'étape suivante est d'affiner ces évaluations grossières. La dette à long terme peut être réduite de la quantité qui arrivera à maturité l'année suivante, et augmentée de la dette à long terme requise pour financer les nouveaux projets. Dans les passifs exigibles, le crédit commercial peut être proportionnel aux achats nécessaires projetés, les comptes de régularisation et les autres engagements courants peuvent augmenter proportionnellement au fonds de roulement d'exploitation, de même pour le crédit bancaire. Grâce au coût-capitaux moyen estimé de la dette à court et à long terme de l'année précédente ou grâce aux notes aux relevés des comptes financiers (ajustés aux changements prévus des taux d'intérêt), on calcule les dépenses à payer pour les intérêts. Après les avoir intégrées dans le compte de résultats pro forma, et après avoir déterminé les bénéfices de l'exercice (comme décrit dans le prochain chapitre ), la quantité d'excédents non distribués est projetée selon la distribution de dividende projetée.

Une fois calculée la quantité d'excédents non distribués, on peut mettre la dernière touche à la prévision. La nécessité d'émettre de nouvelles actions peut être évaluée en se demandant si l'augmentation des excédents non distribués est suffisante pour compléter l'approvisionnement en crédits à long et à court terme, étant donné le niveau souhaitable du levier financier de l'entreprise. S'il n'y a pas besoin d'émettre de nouvelles actions et s'il s'avère qu'il y aurait trop de fonds, on peut augmenter les espèces et/ou arrêter le crédit bancaire. Si, au contraire, les fonds semblent être insuffisants, on peut supprimer les espèces et/ou augmenter le crédit bancaire. Une fois que les espèces et le crédit bancaire semblent en conformité avec la stratégie prévue et des modèles des années antérieures, les dettes et capitaux propres pro forma sont remplis.

Voir les questions de révision de Q-12H.1 à Q-12H.3

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