© 1991 John Petroff Traduction 2004 Naoual Jidal, CLAUDIE BOUSQUET |
INTRODUCTION
Les effets à recevoir sont l'ensemble des fonds réclamés aux débiteurs.
Les crédits peuvent être accordés sous deux formes: virement dans un compte
ouvert ou présentation dun instrument formel de crédit.
Lorsquun instrument formel de crédit existe,
notamment un billet à ordre, ceci donne une force légale à la créance
et le créancier peut se faire représenter par un tiers.
La partie qui promet le paiement est appelée lémetteur,
et celle qui le reçoit en est le bénéficiaire. Les effets à
recevoir peuvent être assujettis à un taux dintérêt ou non.
La somme due à échéance est appelée valeur à échéance et correspond à
la valeur nominale majorée de lintérêt accru.
Les effets à recevoir irrécouvrables pendant lannée en cours doivent être
inclus au chapitre des investissements lors de létablissement du bilan.
CONTROLE DES EFFETS A RECEVOIR
Les effets à recevoir sont soumis aux mêmes exigences
de contrôle interne que les autres actifs.
Les employés responsables de la collecte et
de la validation des effets à recevoir ne doivent pas
être impliqués dans la comptabilité y relative.
Toutes les fonctions de comptabilité devraient être
conçues de sorte que le travail d'un employé puisse
servir doutil de contrôle du travail des autres employés.
Pour une entreprise qui reçoit un nombre important de billets à ordre, un
registre d'effets à recevoir peut savérer très utile. Il fournit des
informations
détaillées sur chaque billet à ordre et facilite le suivi et
la collecte des fonds. Un contrôle approprié
des effets à recevoir intègre également laval pour la
vente à crédit, le retour des ventes, les dotations aux provisions,
et les escomptes.
CALCUL DES INTÉRÊTS
Les taux d'intérêt sont habituellement
déterminés sur une base annuelle. L'intérêt couru
est calculé en multipliant le principal par le taux et
par la durée (principal X taux X t). La valeur à échéance
est déterminée en calculant l'intérêt
majoré de la valeur nominale de leffet. Lorsque
l'intérêt est calculé sur une période
de moins dun an, la durée est exprimée
sous forme de fraction. Le numérateur de la fraction représente
la durée de leffet et le dénominateur le nombre
de jours dans une année. Les organismes gouvernementaux utilisent
365 jours comme dénominateur, alors que le secteur privé
préfère 360 jours.
LA COMPTABILITÉ RELATIVE AUX EFFETS À
RECEVOIR
Des réception dun effet (c.-à-d. dans le compte client ouvert), ceci devrait
être inscrit en débit (au compte effets à recevoir) et en crédit (au compte
clients) dans le journal. Les écritures relatives aux effets non échus à la
fin d'une période fiscale doivent être ajustées et réorganisées en tenant
compte de l'intérêt accru afin que les revenus soient alloués à la période
appropriée. Lorsquun effet échoit et est payé, le compte de trésorerie est
débité et les comptes clients et intérêts sont crédités.
ESCOMPTE DUN EFFET
Lorsquun entrepreneur a besoin de liquidités, il a la possibilité de
virer son effet vers une banque. Ce type de transaction
est appelée escompte. L'intérêt que la banque
perçoit pour la période pendant laquelle elle détient un billet à ordre est
appelé taux descompte. Selon larrangement avec la banque,
l'entreprise peut encore être tenue pour responsable en cas de
défaut de paiement par le débiteur. Il est nécessaire
de faire ressortir ces contingences sur le bilan de lentreprise
dans une note de bas de page. Quand le produit des effets escomptés est reçu,
le compte de trésorerie est débité, et le compte effets à recevoir
est crédité. Si le montant est supérieur à la valeur
nominale de leffet, le compte intérêt sur effet
est crédité. Si le montant est inférieur à la valeur
nominale du billet à ordre, le compte des dépenses d'intérêt
est débité.
EFFET NON PERÇU
lorsque le tireur d'un effet nhonore pas ses engagements à échéance, l'effet
est considéré comme impayé et nest par conséquent plus négociable.
Dans les livres, les comptes fournisseurs sont inscrits en débit, les comptes
à recevoir et intérêt sur les effets à recevoir ou intérêts à recevoir
sont inscrits en crédit. Lorsquun effet escompté reste impayé à échéance, le
détenteur de celui-ci (la banque) en notifie lendosseur (c.-à-d.
l'entreprise). Les frais de protêt, notamment les dépenses judiciaires, sont à
la charge l'endosseur.
EFFETS IRRECOUVRABLES
Quelque soit la politique de crédit ou la procédure de recouvrement établie par
une entreprise, un certain pourcentage des effets à recevoir s'avérera
généralement irrécouvrable. Dans ce cas, ils sont inscrits comme dépenses de
fonctionnement. Les signes pouvant indiquer quun effet peut être irrécouvrable
sont les suivants : une déclaration de faillite par le débiteur, échecs
successifs de recouvrement, disparition du débiteur et dettes allant au delà
des limites autorisées. Il existe deux méthodes dannulation des effets.
Lannulation directe où leffet est inscrit en dépense lorsquil devient
irrécouvrable, et la méthode de dotation aux provisions où une provision est
faite pour une partie des ventes qui pourraient être irrécouvrables tout au
long de lannée.
LA MÉTHODE DE DOTATION AUX PROVISIONS
La méthode de dotation aux provisions pour effets irrécouvrables fait une
estimation du pourcentage des créances qui seraient irrécouvrables.
Une fois le montant déterminé,
une écriture comptable est faite en débit du compte dépenses pour effets
irrécouvrables et lautre en crédit du compte provision pour créances douteuses
(encore connue sous le nom de dotation pour créances irrécouvrables).
Quand une créance spécifique est déclarée irrécouvrable, le compte provision
pour créances douteuses est débité et le compte à recevoir est crédité.
L'avantage de cette méthode
est la perte de la valeur des sommes à recevoir et le constat de la dépense
pour la période où les ventes correspondantes ont eu lieu.
LES MÉTHODES UTILISEES POUR LEVALUATION DES
EFFETS IRRECOUVRABLES
Il existe plusieurs méthodes d'estimation des effets irrécouvrables.
Les méthodes le plus utilisées basent leurs évaluations sur des données de
ventes
ou l'âge des effets à recevoir. Les évaluations
basées sur les données des ventes peuvent être déterminées
en prenant soit le pourcentage de toutes les ventes ou celui des ventes à
crédit. Une évaluation des effets irrécouvrables basée
sur une analyse des effets à recevoir, classifie les comptes
par groupes d'âge. Plus léchéance dun effet est révolue, plus la probabilité
du non-paiement est élevée. Si l'évaluation donne un résultat supérieur à la
différence avec le compte créances douteuses, le surplus doit être débité du
compte dépenses de créances irrécouvrables et crédité sur le compte provision
pour créances douteuses.
LA MÉTHODE DE L'ANNULATION DIRECTE
La méthode de l'annulation directe (appelée aussi méthode de la radiation directe ou méthode de la
passation directe en charge) nenregistre une créance douteuse que lorsque
celle-ci a été déclarée comme telle. Cette méthode n'est pas recommandée. La
dépense est toujours constatée lannée où les revenus correspondants
ont été enregistrés. Elle a, cependant, l'avantage
de la simplicité car aucune régularisation
n'est nécessaire en fin d'exercice.
Cette méthode est plus utilisée par les entreprises
qui ne font pas un grand nombre de ventes à crédit.
Dans le cas où un compte doit être rouvert, le compte
à recevoir est débité et le compte Dépenses de créances irrécouvrables doit
être
crédité.
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